CHAPTER SEVENTEEN
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 - Seventeenth Chapter (Version K)
 
Seventeenth Chapter (Version K)
1 [275r/243]
Chapitre 17 de Lattraction neutonienne
[§. CCCLXXXV.]
2	Tous les phenomenes que iay Exposés dans les trois  derniers chapitres sont operés selon les neutoniens par 
 l’attraction que tous les corps Exercent les uns sur les 
 autres. 
 
3	Cette attraction est selon eux une proprieté donnée  de dieu atoute lamatiere, par laquelle toutes ses parties tendent  l’une vers l’autre en raison directe deleur masse eten raison 
 inverse du quarré deleurs distances. [275v] 
[§. CCCLXXXVI.]
4	On trouve le germe decette idée dans Kepler, la façon dont il  lexprime dans l’introduction du livre ouil traite delaplanete 
 demars, est trop remarquable, pr nepas raporter icy 
 les termes dont il se sert.
[§. CCCLXXXVIII.]
5	Il est certain, que si on accorde aux neutoniens leur suposition  il expliquent [sic] merveilleusement par leur attraction la chute des corps  leflux et le reflux dela mer, les phenomenes de lalumiere, lacohesion 
 des corps les effets chimiques &cc, et que presque tous les effets naturels 
 deviennent une suite decetteattraction quel’on supose repanduë dans toutes [sic]  lamatiere, quand on l’a une fois admise[276r/244] ainsi laterre, etla lune tournent autour du soleil parceque le  soleil les attire, mais lalune tourne autour delaterre parcequ’ayant moins 
 de masse que laterre, et etant beaucoup plus prés delle que dusoleil et 
 des autres planetes lattraction delaterre est laseule qui agisse surla 
 lune d’une façon sensible. 
6	Toutes les irregularités delalune dans  son cours sont une suite palpable de lacombinaison delattraction du [276v] soleil etdela terre sur lalune, dont lenergie varie avec les  positions delalune, lalune  elle meme par lattraction quelle exerce sur laterre derange lacourbe 
 que laterre decrit autour dusoleil, car l’attraction etant 
 regardée par les neutoniens come une proprieté inherente de 
 la matiere, elle est toujours suposée reciproque, ainsi  latere  engravitant vers le soleil, fait graviter lesoleil vers elle, et le soleil etlaterre s’attirent  reciproquemt lun lautre en raison directe deleur masse, mais ils savancent lun vers lautre 
 en raison inverse deles masses et le chemin quelaterre fait vers le soleil, est au chemin que le 
 soleil fait vers laterre par leur seule attraction dans lememe tems, comme lamasse du soleil 
 est alamasse delaterre, dumeme la terre en forcant lalune a tourner autour d’elle parla superiorité deson 
 attraction, obeit elle meme a lattraction que la lune exerces [sic] sur elle, et c’est cequilcause en parties [sic] les marées  auxquelles lattraction du soleil contribue, dune quantité determinée.
7	Quand laterre est dans le signe des poissons, elle va plus lentement, parcequetant plus prés alors  des planetes 
 de mars etdevenus, les attractions queces deux planetes Exercent  sur elle contrebalancent en partie celle dusoleil, et retarde par  consequent le chemin delaterre vers cet astre, les cometes elles 
 memes trouvent leur routte toute tracée par cette attraction 
 etmr. neuton ayant calculé selon ce principe lorsque  lacomete de 1680 parut le chemin quelle devoit faire, eut la satisfaction de la 
 voire repondre chaque jour aux points qu’il avoit marqués.
 Les alterations que jupiter etsaturne reçoivent dans leur 
 cours sont encore un effect calculé de leur attraction, car  lorsque ces deux puissantes planetes setrouvent enconjonction  leur cours subit les changemens qui doivent resulter de 
 cette attraction mutuelle, cette conjonction qui arrive rarement  277r[245] acause dutems que ces deux Enormes globes mettent a faire  leur revolution dans leur orbe arriva dutems demr. neuton  et il les vit subir dune façon sensible les derangemens quil  avoit prevûs et calculés, tous les phenomenes  astronomiques Enfin qui paroissent presquinexplicables dans 
 Le sisteme des tourbillon, [sic] ne semblent etre que des corollaires  necessaires delattraction universelle repanduë dans la matiere. 
 
[§. CCCLXXXIX.]
8	Ce principe si fecond dans lastronomie ne l’est pas  dans la plus part des effets qui soperent icy bas, la 
 pesanteur et la chute des corps vers la terre  l’aplatissemt dela terre, vers les poles, etson Elevation alequateur  se deduisent merveilleusement delattraction en raison 
 renversée du quarré des distances, mais quand les neutoniens 
 veulent Expliquer par son [sic] le moien del’attraction, la cohesion des corps, les  effets chimiques, les phenomenes delalumiere &cc ils sont 
 obligés de suposer d’autres loix d’attraction, mr. neuton en  calculant les effets qui devoient resulter de ces diferentes loix,  a trouvé et demontré, quesi l’attraction qu’un  corps Éprouve dans le contact est beaucoup plus forte quecellequil 
 Eprouve atoute distance finie, cette attraction decroit dans une 
 plus grande raison que celle du quarré des distances, et vice versa, les disciples  de mr. neuton qui ont Eté beaucoup plus loin que lui dans bien des [277v] choses ont conclu de ce theoreme que puis que les corps lorsquils sesont  une fois aprochés jusqu’a un certain point nepeuvent 
 plus etre separés qu’avec peine, ilfalloit quel’attraction 
 qu’ils Exercent alors l’un sur lautre decroisse dans une 
 plus grande proportion que celle du quarré des distances, 
 deplus come ils ne suposent point de fluide ambiant puisque  selon eux l’univers est vide 
 ils sont obligés desuposer 
 entre les partie des corps une 
 force interne capable deles tirer 
 unies ensemble, puisque selon  eux ces phenomenes qui ont [lieu] 
 dans la machine du vide, n’ont 
 point de cause externe, et 
 ne peuvent etre attribués dans leur sisteme ala 
 pression d’une matiere 
 subtile Externe aux corps.  
9	Les neutoniens Expliquent par cette  autre attraction si puissante  dans le contact, presque tous les phenomenes 
 qui ns Entourent, ainsi disentils 
 si les parties des corps coherent 
 ensemble, c’est que se touchant 
 par quelques unes deleur surface, lattraction en raison descubes 
 278r[248] qui agit alors entre elles dune  façon sensible les attache fortemt 
 lune al’autre, ainsi les diferentes 
 cohesions, ladureté, la molesse, 
 la fluidité, dependent des  diferens degrés de contact 
 des parties qui composent les corps  voila pourquoi la poix ouquelque 
 matiere gluante mise entre deux 
 en remplissant les interstices qui 
 setrouvent entre les parties des 
 corps et unissant leur surfaces [sic]  augmente lacohesion,  cest cette attraction qui fait que toutes 
 les gouttes des fluides ont laforme 
 spherique, etqu’elles s’aplatissent 
 du Coté parlequel elles touchent 
 le suport qui les soutient, et 
 quelles saplatissent plus ou moins 
 selon que ce suport est plus ou 
 moins attirant cestadire 
 plus ou moins dense, et que  le fluide qui compose ces gouttes est plus ou moins massif. [278v] C’est par la meme raison que  la surface de l’eau contenuë dans 
 un vase est concave, etquecelle 
 du mercure est convexe, parceque 
 les parties de leau sattirent moins 
 fortemt l’une l’autre que les bords  du vase ne les attirent selevent 
 vers ces bords, mais il arrive 
 lecontraire au mercure par 
 laraison contraire, 
 lascension deleau dans les tubes 
 capillaires si dificile a expliquer 
 dans les details par la pression 
 d’une matiere subile est une 
 suite del’attraction des 
 parties dutube, plus puissante 
 sur l’eau, que l’attraction mutelle 
 que les parties del’eau Exercent 
 les unes sur les autres, 
 mais lemercure aucontraire  ne monte jamais dans les tubes 
 capillaire acause deladensité de
 les parties dont lattraction mutuelle 
 est superieure acelle duvere, ainsi cest parcememe principe que [lhuile] 
 monte dans lecotton dune lampe, et que lencre s’attache a maplume, etquela [seve] circule 
 dans [des] plantes. [279r/247] Les [...] fermentations, les crystalisations, les dissolutions  les effervescenes tous les effets chimiques enfin sont aussi  soumis a cette attraction si puissante 
 dans lecontact etmr. freind  celebre anglois vient dedonner 
 une chimie entiere fondée 
 sur ce principe, mais come  les effets chimiques sont infinimt compliques  on est obligé de suposer 
 souvent dans ledetail des 
 Explications que lon [endone] 
 quelattraction agit quelquefois 
 dans une plus grande raison 
 que celle du cube des distances 
 et de faire varier les loix 
 amesure que les phenomenes varient. 
[§. CCCXC. pag. 324.]
10	Quelques neutoniens sentant 
 linconvient de suposer ainsi 
 des loix d’attraction selon les 
 besoins, et acombien 
 dereproches cette facilité 
 decreer denouvelles loix 
 d’attraction pr chaque Effet, 
 les exposoit, ont imaginé 
 d’expliquer tous les phenomenes 
 tant celestes queterrestre par 
 une seule etmeme attraction 
 qui agit come une quantité 
 algebriquea/xx + b/x3 &cc x mar 
 quant ladistance, c’est adire (car 
 vs nentendés pas encore cette langue) 
 come lequarré, pluslecube, plus &cc. [279v] ades distances Eloignées 
 come, PE, acelle des planetes 
 lapartie delattraction qui agit 
 come lecube est presquenulle 
 etne derange qu’infinimentpeu 
 l’autre partie del’attraction qui agit 
 come lequarré et dou depend l’ellipticité des orbites, (§    Mais ades distances tres petites 
 et dans lecontact des corps 
 lapartie delattraction qui 
 agit en raison ducube, 
 oud’une plus grande puissance devient 
 asontour tres forte paraport 
 al’autre qui est alors pres 
 qu’in sensible. 
 
11	Cette explication 
 est assurement tres 
 ingenieuse etprevient bien 
 des objections etdes reproches 
 que l’on pouroit faire aux 
 partisans de l’attraction.[279r/247] 
12	La refraction etmeme la  reflexion delalumiere dependent 
 aussi Evidemment decette attraction 
 si puissant dans le contact 
 ainsi lerayon se brise dautant 
 plus quelemilieu qu’il traverse 
 est plus dense parce que le milieu l’attire dautant plus fortemt [279v] quil est plus dense, le rayon  se reflechit a unecertaine 
 incidence enpassant du cristal 
 dans lair parcequ’a une certaine 
 obliquité lattraction du cristal 
 surlui est plus puissant que son  mouvement vertical parlequel il 
 tend alepenetrer, le rayon sinflechit 
 en passant prés des bords des 
 corps parcequ’a une tres petite 
 distance les corps s’attirent 
 sensiblement enfin le prisme  separe les differens raions 
 parcequil les attire chacun 
 dif  eremmt.  
[§. CCCXCI. pag. 325.]
13	Mr. Keills amis ala fin  deson introductio ad veram  astronomiam plusieurs propo  sitions parlemoien desquelles 
 il present quel’on pouroit deduire 
 geometriquemt laplupart des 
 phenomenes decetteattraction 
 si puissante dans lecontact, selon ses propositions nonseule [280r/248] ment lacohesion etles  effets chimiques sont des suites 
 delattraction, mais leressort 
 des corps, et les phenomenes 
 delelectricite s’y trouvent 
 aussi soumis. 
14	Mr. Keills frere decelui dont  ie viens deparler a fait 
 un traité dela secretion animale 
 qu’il Explique  aussi par l’attraction. 
 Ontrouve lasource detoutes  ces aplications del’attraction 
 dans les questions quemr  neuton amis alafin deson optique 
 les disciples dece grand home 
 ont cru que ses doutes meme 
 pouvoient servir defondemt 
 aleurs hipotheses, quelques unes  sont un peu forcées, etil 
 yabien deladeference [sic] entre les aplications que l’on fait delattraction [280v] aux phenomenes celestes, et  aux effets dontie viens deparler 
 pr lajustesse etlaprecision
 avec laquelle ils s’y apliquent. 
[§. CCCXCII. pag. 326.]
15	Mr. demaupertuis est de  tous les philosophes francois 
 celui qui apoussé leplus loin 
 les recherches sur lattraction 
 il donna en 1732 alacademie 
 un memoire dans lequel il 
 recherche laraison delapreference que leCreateur adonné alaloy  d’attraction en raison inverse des quarés  des distances qui alieu dans 
 les phenomenes astronomiques
 et dans la Chute des corps 
 par les autres loix possibles  qui semblent avoir eu un 
 droit Egal a etre employées 
 et il trouve cette raison  dans laccord qui setrouve dans  lafacon dont letout etles parties qui lecomposent s’attirent dans [281r/249] cette loy avantage qui ne se  trouve joint acelui de la  diminutiondes effets avec leloignemt 
 des causes que dans laloy 
 en raison inverse doublée des 
 distances qui alieu dans cet  univers. 
 
16	Cememoire est come tout  ceque fait cephilosophe plein 
 desagacité etdefinesse de 
 calcul, il ni donne cette opinion  sur laraison depreference dela 
 loy inverse des quarrés par toutes 
 les autres que come des douttes, 
 mais cesont assurement lesdouttes 
 d’un grand homme. 
 
[§. CCCXCIV. pag. 328.]
17	Si Mr. demaupertuis avant de  rechercher laraison depreference 
 d’une loy d’attraction sur une 
 autre, avoetrecherché [sic] la  raison sufisante delattraction elle meme, il est vraisemblable [281v] quil auroit bientost reconu  que cette attraction celle queles 
 neutoniens lapropose, c’est 
 adire entant qu’on en fait 
 une proprieté delamatiere 
 et lacause detous les 
 phenomenes est inadmissible 
 car selon les principes demr de  maupertuis  meme, s’il y a eü uneraison depreference pr 
 laloy d’attraction que dieu 
 a Employée, il y en doit avoir 
 eü une pr l’attraction elle meme. 
 
[§. CCCXCV. pag. 328.]
18	Mais ceprincipe de laraison  sufisante auquel vs avés vu 
 dans le ch. 1er. quil est impossible  derenoncer, detruit ce palais 
 Enchanté fondé sur lattraction 
 car soit le corps A  qui soit attiré par le corps B selon une certaine loy atravers 
 le vide BA, le corps A saprochera du corps B dans ladirection [282r/250] AB avec une vitesse  atout moment accelerée, letat des corps 
 A lorsquil semeut avec cette vitesse 
 accelerée et dans une direction determinée est assurement different  deletat precedent cestadire deletat 
 de repos danslequel il etoit avant 
 detre transporté dans la sphere 
 d’activité du corps B, car le corps mu ne peut etre substitué  sauf toutes les determinations 
 alaplace ducorps en repos, il 
 estdonc arrivé un changemt 
 dans lecorps A, ce changement 
 a eü sa raison, il faut donc 
 chercher cette raison oudans le 
 corps A ou hors delui, ellen’est 
 point dans ce corps car ce corps 
 A quietoit dabord en repos 
 ne pouvoit semoivoir delui 
 meme (§    ni sedonner une 
 certaine vitesse et une certaine 
 direction Etant par sa nature 
 indifferent atoutes, cette raison n’est pas non plus hors de 
 lui, car lespace AB etant vide par suposition, et les neutoniens [282v] excluant toute matiere  subtile intermediaire ou Emanante 
 ducorps B vers le corps A 
 il nentre rien dans lecorps 
 A qui soit parti du corps 
 B par ou on puisse expliquer 
 lechangemt qui s’est fait  dans lecorps A par 
 consequent cecorps A narien 
 perdu, et n’a rien reçu, puisque 
 rien n’est entré etquerien n’en 
 est sorti, et quetoutes ses 
 determinations internes sontles 
 memes que lorsqu’il Etoit en repos 
 cependant il est arrivé un 
 changemt dans cecorps A ainsi 
 il fautdire que cechangement 
 n’a point eü deraison sufisante 
 etle Createur meme nepouroit 
 point dire dans cette suposition 
 si un Corps qui est en repos 
 se mouvra etselon quelleloy, en ne jugeant que surcequ’il [283r/251] peut  voir etconnoitre dans cecorps 
 meme, faisant abs traction du corps attirant et en 
 ne voyant quele corps attiré 
 etcequi agit immediatemt 
 sur lui, car 
 on juge changemt 
 par le changemt des determinations 
 interne, parcequi survient 
 demuable a un corps qui fait 
 queson Etat present est different 
 decelui qui laprecedé, ce sont 
 lales données du probleme 
 parlemoyen desquelles il faut 
 aller ace que l’on cherche, or 
 on peut dire que dans lesisteme 
 delattraction dieu meme ne 
 pouroit pas resoudre ce 
 probleme, car toutes les 
 determinations du corps demeu 
 rant parfaitemt les memes 
 etaucune alteration nepouvant 
 y survenir dudehors il est 
 absolumt impossible meme 
 adieu l’unique fondemt de 
 prediction etant oté dedire 
 si lecorps doit semouvoir, ou non, etquelle loy il suivra dans 
 ses changemens. [283v] 
[§. CCCXCVI. pag. 330.]
19	On ne peut dire que dieu  leprevoieroit enceque l’attraction 
 quel’on supose dans toute la 
 matiere est une proprieté apartenante a toute la matiere, et 
 inexplicable parles loix de 
 lamechanique car lattraction 
 fait mouvoir lescorps avec 
 une Certaine vitesse, etselon 
 unecertaine direction 
 or [sic] cette direction ni cette 
 vitesse nesont point necessaires, car cest cette 
 attraction qui fait la 
 pesanteur, or cette attraction 
 dirige ici bas les corps graves 
 vers le centre delatere 
 mais dans lalune elle 
 les fait tendre vers le [284r/252] centre delalune etdans 
 les autres planetes vers les centres 
 deces planetes, il en est dememe 
 de l’acceleration quecette attraction 
 imprime elle est diferente 
 a diferentes distances du 
 centre dela terre, et 
 diferente encore dans 
 toutes les planetes ceque les 
 calculs de mr. neuton ont 
 demontré, or ladirection 
 etlacceleration douresulte 
 ledegré de vitesse etant 
 variables, il est clair que 
 lattraction, etpar consequent 
 lapesanteur n’est point une 
 qualité necessaire delamatiere 
 fondée dans son essence car 
 le necessaire n’est possible 
 que d’une seule maniere. [283v]
20	On ne peut dire non plus quecest unatribut  quil lui adonné, 
 etque parconsequent ildoit [prevoir]  les effets qui sont une suite de  les attributs mais on a vu dans 
 le ch. 3 que les essences sont necessaires 
 etque les proprietés qui sont 
 fondées sur les Essences sont 
 necessaires aussi, parcequelles  sont fondées dans l’essence 
 etqueles proprietés sont incom 
 municables (§    etne peuvent 
 point etre transplantés dans 
 les sujets par la simple volonté 
 dedieu, car il est absolument contraire au principe delaraison 
 sufisante que les Essences soient 
 arbitraires, or puis que  lattraction ne peut point Etre 
 essentielle alamatiere 
 quelle ne decoule point de son Essence par la §  precedente, etquelle nelest point  [delaveu] meme des neutoniens et que dieu n’a pu le donner alamatiere 
 puisque les proprietés sont necessaires come [284r/252] [les] essences [o]n nepeut sedispenser dereconnoitre  que cette attraction si on Entend 
 par ce mot autre chose quun phenomene  dont on cherche la cause seroit 
 une qualité occulte sans raison 
 sufisante, cest une contradiction 
 dans laquelle les neutoniens 
 tombent souvent, ils 
 sentent quelattraction come 
 cause ne peut se soutenir 
 ainsi quand onles pousse 
 sur cela ils laregardent 
 simplemt come un effet 
 mais quand ils sont rendus 
 a eux memes, ils enfont 
 une cause premiere une 
 proprieté inherente dela 
 matiere, mais vs venés 
 devoir queriennest plus 
 faux quecette opinion. 
 
[§. CCCXCVIII. pag. 332.]
21	Ladirection etlavitesse imprimée 
 parl’attraction doivent 
 donc trouver laraison sufisante 
 deleurs determinations, dans [284v] une cause externe dans 
 une matiere qui choque le 
 corps quel’on regarde come 
 attiré ettqui determinent par 
 son action ladirection et 
 lavitesse auxquelles il est in 
 different par lui meme 
 ainsi il faut chercher par les 
 loix de la mechanique une matiere 
 capable par son mouvement 
 deproduire les effets quel’on 
 attribue al’attraction, de
 savoir si celle qui mr descartes 
 et hughens ont suposé l’effet 
 pr satisfaire atous lesphenomenes 
 cest un probleme, mais quand 
 meme elles ni satisferoient pas, 
 la verité n’en soufreroit rien 
 et il n’en sera pas moins [constans] 
 que tous ces effets doivent etre [285r]253  operés par des causes mechaniques 
 cestadireparlamatiere, etlemouvement 
 cest un defaut tres commun aux 
 neutoniens etdans lequel ils 
 tombent souvent, ils ont 
 beau jeu sur ces objections 
 etquand ils ont detruit 
 quelquesunes des explications 
 mechaniques quel’on ataché 
 dedonner auxphenomenes 
 qu’ils attribuent alattraction 
 ils enconcluent ensuite quil 
 faut donc attribuer tous 
 ces effets alattraction de 
 toute la matiere mais cette 
 conclusion nest nullement 
 legitime cest faire un saut  dans ses raisonems cequi nest 
 pas permis, et rien nest 
 moins concluant enfaveur 
 delattraction, que de faire  quetelle [285v] outelle explication mechanique  delattraction ne peut subsister 
 car il viendra peutetre un 
 tems [ou] lon expliquera en 
 detail les directions les 
 mouvemens etles combinaisons 
 des fluides qui 
 operent les 
 phenomenes, etcest 
a quoi tous les philosophes  doivent travailler. 
 
- A: 16
 - A: dont ie viens icy
 - A: tous les Corps
 - Here a symbol and note indicate that the text continues on the next page.
 - A: Il est certain que si on leur [‘leur’ not in B] accorde cette supositio [sic] L’on explique merveilleusement tous les phenomenes par cette suposition, le cours des astres, le flux et le reflux de la mer, deviennent une suite decette attraction, elle regne jusque dans les plus petits effets, et ce meme pouvoir arrondit une goutte d’eau et [breaks off]. Ainsi la terre tourne autour du soleil dans une Elipse parceque lesoleil lattire dans cette proportion, c’est cette attraction qui dirige les astres dans leur course qui fait tomber les corps icy bas.C: Il est certain quayant suposé dans la matiere cette attraction quils regardent come une espece d’etre metaphisque uni a la matiere [breaks off]D: Il est certain que si on leur [‘leur’ not in F] accorde cette suposition ils expliquent merveilleusement tous les phenomenes par ce moyen, et que le cours des astres, la chute des Corps, le flux et reflux dela mer, les phenomenes dela lumiere, lacohesion des corps, les effets chimiques presque tous les effets naturels enfin deviennent une suite decette attraction quelon [qu’ils F] suposent repanduë dans toute lamatiere.Here in D the text seems to continue with Mr neuton alaide delageometrie la plus sublime [breaks off] and in E with Mr neuton alaide des calcules les plus sublimes. Next, in H Du Châtelet includes a symbol indicating that the text continues with ‘ainsi la terre...’ on 276r. This text remains in the final version; see below.
 - Here a symbol and note (si duo lapides &cc) indicate a textual continuation. However, the continuing text is not extant in the manuscript. In the printed edition of 1740 we find a lengthy Latin quotation from Kepler corresponding to her note, along with a French translation in a footnote. Following this is a short section (§387) on conceptions of attraction in Frenicle and Roberval, which are missing from the manuscript. See version L below for full transcriptions.
 - F: Pr remedier a cet in [breaks off]C: Mr neuton alaide des calculs les plus sublimes a taché detablir cette opinion, et une partie du monde savant la embrassée, il est certain que si on regarde lattraction come une proprieté inherente dela matiere leprincipe dela raison sufisante, et ladoctrine des Essences ns montrent lafausseté decette opinion, car on avu dans le chapitreF: que les attributs sont incommunicables, etquon nedoit reconnoitre deproprietés dans un sujet quecelles qui decoulent de son essences, or la faculté de[lattirer] ne depend ni deletenduë ni dela force. Mais si on regarde l’attraction come un phenomene alors tous lesphilosophes seront daccord, ettous doivent se reunir pr en decouvrir lacause me[c]hanique, car il doit yen avoir une quoiquil nens soit peutetre pas donné dela connoitre [quoique jusqua present il nenousaitpas Eté donné de la connoitre G]. Mr. neuton a calculé quels phenomenes resulteroient des diferentes loix dattraction, et mr. demaupertuis en regardant lattraction come un espece d’etre metaphysique, a cherché laraison qui a porté le Createur achoisir la loy dattraction en raison inverse du quarré des distances qui alieu dans lanature prefera=blement aux autres loix qui avoient eu [paroissent avoir eu G] en droit Egal a Etre employées Mr. demaupertuis acru trouver cette raison depr [breaks off]; in G: Les philosophes qui ont Embrassé cette opinion demr. neuton ont été].
 - Here a symbol and note indicate that the text continues on the next page.
 - H: decette planete
 - H: lune
 - J: lalune, [ces] attractions dont
 - H: etant varié
 - H: causent le flux etlereflux dela mer, lalune
 - Not in H
 - Not in H
 - H: en forcant la lune a tourner autour delle par lasuperiorité deson attraction obeit a lattraction que lalune Exerce sur elle et cest ce qui cause les marees ainsi si laterre va plus lentemt [lentemt dans son orbite J] quand elle est dans lesigne des poissons parcequalors cette planete [la terre I ] etant plus pres de
 - H: contrebalance
 - H: le chemin que
 - H: cette
 - Not in H
 - H: leur
 - Not in H
 - H: calculés etpredits
 - H: Perhaps ce in .
 - H: Mais ce
 - J: non seulement cette pesanteur
 - H: en est une suite naturelle ainsique
 - H: la forme
 - H: par son moyenDu Châtelet presumably neglected to cancel ‘son’ here.
 - H: des
 - H: loix d’attraction
 - Not in H
 - H: en ont conclu
 - After this point Du Châtelet begins to write in the left column of the page. Earlier in the chapter, she had filled the entire page.
 - H: puisque leur cohesion et les autres phenomenes qui prouvent quils sattachent l’un[e] a l’autre [...] le contact [dans le contact J] on lieu dans la machine du vide come dans leur pression d’une matiere subtile Externe aux corps;
 - H: Quelques neut [breaks off]
 - H: tous les phenomenes;J: presque tous les phenomenes
 - J: lasphericité
 - Over these words Du Châtelet has written ‘de’ in J. Presumably she meant to add a specification of which sorts of parts she means (des parties de etc.), but the addition was neither completed nor canceled out. It has no counterpart in the 1740 edition.
 - H: lacohesion, Mr Kells [sic, i.e. Keill] amis alafin deson introductio ad veram astronomiam
 - H: dense
 - H: parties
 - H: voila pourquoi selon les neutoniens
 - H: Les effets chimiques sont aussi
 - H: ces
 - Not in H
 - Here a symbol indicates that text now continues in right column. In H, the text instead continued with a discussion of refraction.
 - J: varient. Mr. Keils amis alafin deson introductio adveram astronomiam
 - H: creer
 - That is:
 - H: est [ensentir] le
 - H: qui
 - Here another hand--the same as in the added section headings--has filled in the missing section number left blank by Du Châtelet, namely: CCCXLVII)
 - I: Cette explication qui est d’une des plus pures et des plus habiles [breaks off]
 - Here a note and symbol indicate that the text continue on the previous page, in the left column.
 - H: est plus puissant surlui que
 - H: &cc enfin
 - Here another hand--the same hand as in the added section headings--adds the note A. ci derriere.
 - H: Mr. Keills frere decelui dont ie viens de parler afait un traité dece secretion animale quil explique aussi par l’attr [breaks off]
 - H: ontrouve
 - H: conjectures
 - H: delaloy
 - Not in H
 - H: par dessus les
 - H: trouve que cette
 - H: outre
 - Here in the right margin another hand--the same hand as in the added section headings--adds the note Suite de la §. CCCXLIII. pag. 327.
 - H: faire
 - H: notre
 - H: mais m. de mau[pertuis]
 - H: certainement sil ya eü [breaks off]
 - H: car on ne peut [breaks off]
 - H: B
 - H: A
 - Not in H
 - H: corps lorsquil [breaks off]
 - H: fait en A
 - H: voit dans les corps meme
 - Not in H
 - H: Etant un attribut quil lui adonne, il doit prevoir les H
 - Not in HHere Du Châtelet starts writing the main text also in the right margin indicating the reordering of the last sections of the chapter.
 - Not in I
 - H: delavitesse
 - H: lecontraire
 - Not in H
 - H: come [i.e., comme fondées?]
 - Not in H
 - H: par la § precedente
 - H: essences
 - H: effet
 - H: Not in H; Here we find an indication of reordering of sections and paragraphs that started on page 330.
 - Here a section heading is added in another hand, §. CCCXCIX, page 333., but this is evidently an approximation, as Du Châtelet does not start a new paragraph or even a new sentence here.
 - J: celles
 - Not in J
 - J: faire voir qu’un fluide
 - Not in J
 
How to cite:
CHAPTER SEVENTEEN, Version K. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265.  A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, October 7th 2024, URL: https://dcpm.historyofwomenphilosophers.org/documents/view/chapter_seventeen/version/k/rev/1.0
