CHAPTER FOUR
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- Fourth Chapter (Version B)
Fourth Chapter (Version B)
Ch. 4.
des hipotheses
1[84/90r/1] Les veritables causes des effets naturels, et des phenomenes quens observons, sont souvent si Eloignés
des principes surles quelsns pouvons
ns apuyer, et des Experiences quens
pouvons faire, qu’on est obligé de secontenter deraisons probables
pr les Expliquer, les probabilités
nesont donc point arejetter dans les
sciences, non seulemt parcequ’elles
sont souvent d’un grand usage dans lapratique, mais Encore parcequ’elles frayent
le chemin qui mene alaverité.
2 Il faut uncomencemt dans toutes les recherches, etce comencement
doit presque toujours Etre une
tentative, tres imparfaitte, et souvent
sans succés, il ya des verités inconnuës come des payis, dont on ne peut souvent trouver la bonne routte qui ymesne quapres avoir essaié detoutes les autres ainsi il faut [90v/2] necessairement que quelques uns risquent de segarer pour marquer lebon
chemin aux autres, ceseroit
donc faire un grand tort aux
sciences et retarder infiniment
leurs progrés que den bannir
les entieres hipotheses avec quelques philosophes modernes.
3 Descartes qui avoit Etabli une bonne partie de sa philosophie
sur des hipotheses
mit tout le monde savant dans le gout des hipotheses etl’on ne fut pas longtems sans
tomber dans celui des fictions
ainsi les livres de philosophie qui devroient etre un recüeil de verités
furent remplis de fables et de reveries.
4 Mr. neuton et surtout ses disciples ont tombé dans lexcés contraire,
degouttés des supositions et des
erreurs dont ils trouveroient les
livres de philosophie remplis, ils
se sont Elevés contre les hipotheses, et ont taché deles rendre [85/91r/3] suspectes et ridicules, on les apellant le poison dela raison
et la peste dela philosophie, cependant
celui la seul qui seroit En Etat dassigner
et dedemontrer les causes detout ceque ns voyons, seroit en droit
de bannir entierement les hipotheses, mais pr ns autres qui ne semblons pas
faits pr de telles connoissances, et qui ne pouvons souvent arriver a la verité qu’en ns trainant de vraisem
blance en vraisemblance, ns ne devons point prononcer si hardiment
contre les hipotheses, et c’est en
distinguant l’usage qu’on en peut
faire de labus qu’on en a fait que
ns pouvons parvenir a faire de
nouvelles decouvertes.
5 Lorsque l’on prend certaines choses pr rendre raison de ce qu’on observe,
et que l’on n’est pas encore en
Etat dedemontrer que laverité
de ces choses, que l’on a suposées, on fait une hipothese, ainsi les philosophes Etablis[91v/4]sent des hipotheses pr Expliquer par leur moien les
phenomenes dont ns nesomes
point en Etat de decouvrir la
cause par lexperience, ni par
lademonstration.
6 Pour peu qu’on serende attentif alafaçon dont les plus sublimes
decouvertes ont Eté faites, on sapercevra [...]
de l’utilité que les hipothese philosophiques, sont un des moiens pr decouvrir la verité, et qu’elles
sont souvent leseul qui soit a
notre portée, il est vray que
ce moyen est lent et demande souvent un travail d’autant
plus penible que l’on est longtems sans pouvoir sassurer sil
sera utile ou infructueux, il faut dememe quelors quel’on fait une routte inconnuë et
que l’on trouve plusieurs chemins
ce n’est qu’a prés avoirmarché longtems que l’on peut s’assurer [86/92r/5] si l’on apris labonne routte, ou si l’on s’est Egaré, mais si lincertitude
dans laquelle on est lequel deces
chemins est lemeilleur etoit une
raison pr n’en prendre aucun
il est certain qu’on n’arriveroit
jamais au lieu quitant certain que de trois chemins deux ns ont Egaré ns arriverons infailliblemt par le 3.e.
7 C’est decette maniere quelastronomie a Été portée au point
ou ns l’admirons, mais si l’on avoit voulu attendre pr calculer lecours
des astres que l’on eut trouvé la
veritable theorie des planettes,
ns serions actuellement sans
astronomie, lorsquel’on commenca
a considerer le mouvemt des corps
celestes on vit dabord quil falloit
necessairement que ce fust du ciel, della terre qui tournat [92v/6] mais il estoit impossible de
savoir lequel de ces deux mou
vemens etoit le veritable
sans s’etre assuré auparavant
par bien des hipotheses et des
travaux que l’un des deux menoit
ades absurdités, c’est aprés sen etre assuré que Copernic sattacha a lhipothese contraire laquelle setrouve tellemt
daccord avec les phenomenes que
sa certitude n’est pas loin apresent
dela demonstration, et quil ni a aucun astronome
qui ose adopter apresent celle de ptolomée.
8 Les hipotheses doivent donc trouver place dans les sciences puis qu’elles
sont propres a ns faire decouvrir
laverité, car une hipothese
Etant une fois posée on en deduit
plusieurs consequences que l’on cherche ensuite
a justifier par l’experience et les demonstrations et pour s’assurer si lexperience ne contredit point a lhipothese que lon a posée, on en fait souvent de nouvelles [87/93r/7] dont on ne seroit jamais avisé sans cela, si l’on trouve que ces
Experiences laconfirment, et quelle rend raison non seulement des phenomene[s] quon s’etoit proposé
d’expliquer par son moyen, mais
aussi que toutes les consequences
qu’on entire saccordent avec les
observations, sa probabilité croit a un tel point que ns nepouvons
lui refuser notre assentiment et
qu’elle Equivaut presqu’a une
demonstration.
9 Lexemple des astronomes peut servir merveilleusemt a Eclaircir
cette matiere, car on est venu
adeterminer les veritables
orbites des planetes en suposant
dabord quelles faisoient leur
revolution dans des cercles dont
lesoleil occupoit lecentre
mais la variation de leurs vitesses, et leurs diametres aparens[93v/8] car etant contradictoires acette hipothese, on suposa
des cercles Ex
centriques, c’est adire dans
des cercles dont le soleil netoit
point lecentre, cette suposition
qui satis faisoit assés bien aux
mouvemens delaterre, seloig
noit beaucoup deceque l’on
observoit dela planete demars
et pour y remedier on chercha
afaire une nouvelle correction alacourbe queles planetes de
crivent dans leur revolution
annuelle, cette façon deproceder
reussit si bien qu’en fin Kepler
allant desuposition ensuposition
trouva la veritable orbite qui
satisfait admirablement atoutes
les aparences, et cet orbite est
une Elipse dont lesoleil occupe un des foyers.
10 [88/94r/9] C’est par cemoyen decette hipothese deléllipticité des orbites que le grand astronome est parvenu
adecouvrir ces deux fameux
theoremes quon apelle, les analogies de Kepler qui ont mis mr. Neuton aportée dedemontrer que celle
suposition delélipticité des orbes
des planettes saccorde avec les loix
dela mechanique, et d’assigner la
proportion des forces qui dirigent
les mouvemens celestes.
11 Il est donc Evident que C’est aux hipotheses successivement faites
etcorrigées que ns sommes
redevables des belles etsublimes
connoissances dont lastronomie
etles sciences qui en dependent
son apresent remplies, et lon ne voit point comment
il auroit Eté possible aux hommes d’y parvenir par un autre [94v/10] moyen.
12 C’est parlememe moyen que ns savons aujourd’huy que saturne est
Entouré d’un anneau qui reflechit lalumiere, et qui est detaché
du corps dela planete, et incliné
alécliptique, car mr. hughens qui l’a decouvert lepremier n’a
la point observé tel que ces astrono
mes le decrivent apresent, mais
il observa plusieurs phases qui
neressembloient quelquefois a rien
moins qu’a un anneau, mais en
comparant ensuite les changemens
successifs deces phases, et toutes
les observations qu’il enavoit
faites ensemble, il chercha une
hipothese qui peut y satis faire
etrendre raison deces diferentes
aparences, et celle dunanneau
reussit sibien que par son moyen non seulemt il rendit raison [89/95r/11] des aparences de ce phenomen, mais il predit les phases avec precisison, et cet accord entre lhipothese et les observations
ont enfin converti cette suposition demr. hughens encertitude, et l’on ne doutte plus apresent
que cet anneau ne soit reël
ainsi les hipotheses ns ont valu
cette belle decouverte delanneau.
13 On en peut dire au tant de lingenieuse Explication que ce
meme mr. hughens adonné des halons, personne avantlui n’avoit
imaginé ceque ce pouvoit etre que
ces phenomenes, mais mr. hughens aprés plusieurs supositions inutiles
trouva enfin qu’en suposant
dans l’air des grains degrele
glacés avec un noyau deneige
au milieu, on pouvoit rendre raison
de toutes les Circonstances qui
accompagnent le phenomene, et
personne ne s’est avisé depuis derevoquer cette Explication de [95v/12] mr. hughens endoutte.
14 En parcourant ainsi les decouvertes les plus fameuses on
trouvera que les hipotheses sont
le fil qui ns ya conduit, et qu’on n’a reussi qu’a prés sen etre souvent servi, et ne s’etre point
rebuté par la longueur et
l’inutilité de ce travail.
15 Il est donc permit de faire
des hipotheses dans tous les cas
ou ns ne pouvons point decouvrir
laveritable raison d’un phenomene
et des circonstances qui l’accompagnent ni a priori ni a posteriori par
le moyen des experiences et des verités.
16 Il ya sans doutte des regles asuivre etdes Ecuëils a Eviter dans ces hipotheses, le soin de[tre]
bien assuré des faits, etcelui deconnoitre toutes les circonstances [90/96r/13] qui accompagnent lephenomene que ns voulons Expliquer, doit
preceder toute Explication
pr l’expliquer car celui qui hazarderoit
temerairemt une hipothese sans cette
precaution coureroit lerisqe devoir renverser son Explication
par des faits nouveaux dontil
avoit negligé des’instruire, ainsi
celui qui auroit voulu par Exemple
rendre raison de lélectricité quand
il auroit vu quela cire d’espagne frottée avec force, car en frottant dememe attire des brins de papier
nauroit pu manquer de perdre
la peine, et devoir renverser son
hipothese, puisqu’en frottant
les autres corps come on avoit frotté
la cire despagne, ils selectrisent
aussi car nayant point connois
sance de cette partie du phenomene del’electricité, il
n’auroit pu la prevoir ni tous les faits qui endependent dans
son Explication.
17 Mais lors que l’on a[ven] une certitude raisonable davoir leplus grand nombre descirconstances qui accompagnent [96v/12] un phenomene, alors on peut essayer d’en chercher laraison
par des hipotheses, au
hazard sans doutte de se tromper
souvent, mais ces efforts que
lon fait pr trouver laverité
n’en sont pas toujours glorieux
quand meme ils sont sans fruit.
18 Les hipotheses n’etant faittes que pr decouvrir laverité, on
neles doit point faire passer
pr laverité elle meme avant
d’en pouvoir donner des preuves
incontestables, il est donc tres
important pr le progés des
sciences de ne point se faire
illusion asoymeme et aux autres
sur les hipotheses que l’on a
inventées, mais il faut Estimer
avec verité le degré de proba
bilité qui sy trouve, et n’en
jamais imposer par des detours et un air de demonstration qui n’a [91/97r/13] que trop souvent fait prendre le change, mais en Estimant avec sincerité ledegré de probabilité qui setrouve dans notre hipothese
on necourt point le danger de
faire prendre pr certain et demontré
cequi nel’est pas, et l’on Excite
ceux qui ns suivent acorriger
les defauts qui se trouvent dans
notre hipothese, et asupleer
cequi lui manque pr la parfaite certitude.
19 La plupart deceux qui aprés descartes ont rempli leurs Ecrits
d’hipotheses pr Expliquer des
faits que bien souvent ils ne
connoissoient qu’imparfaitemt
ont peché contre cette regle, et
ont voulu faire passer leurs
supositions pr des verités tres certaines,
et c’est la en partie
la source du degout que l’on a
pris pr les hipotheses dans ce siecle, mais l’abus dune chose utile
ne lui ote point son utilité, et nedoit point ns empecher [97v/14] d’en faire usage, quand le peut faire avec fruit,
lors quel’on fait une hipothese on endoit deduire toutes les
consequences legitimes qui en
peuvent decouler, et Les comparer ensuite avec l’experience, car s’il
arrive que toutes les experiences confirment ces conclusions la
probabilité augmente, mais s’il
y en a une seule qui lui soit contraire
on doit rejetter ou lhipothese entiere,
si cette consequence decoule delhipothese
entiere, ou cette partie delhipothese dont cette consequence decoule.
Les astronomes ns donnent encore
léxemple decette regle, car une
infinité dedecouvertes nauroient
point Été faittes dans cette science
si l’on n’avoit point cherché a verifier par lexperience, les consequences
que l’on tiroit des hipotheses, il
suit, P E, de l’hipothese de Copernic
que si la distance dune Etoile ala terre a une raison comparable au diametre de son orbite, la hauteur du pole et des Etoiles fixes doit varier dans
les diferens tems del’année le
desir de verifier cette consequence aporté plusieurs astronomes a faire des observations sur cette paralaxe annuelle, ou [92/98r/15] hauteur des fixes, entre autres mr broadley entre les mains duquel cette consequence s’est non seulemt
confirmée, mais elle a encore
fait naitre cette belle theorie
de l’aberration des fixes dont on
ne se seroit jamais avisé auparavant.
20Une hipothese peut etre vraye dans une de ses parties, et fausse dans l’autre, alors la partie qui se trouve en contradiction avec l’experience doit
etre corrigé, il suit par Exemple de l’hipothese dans laquelle on supose
que les soleil se meut autour dela
terre qui lui sert de centre, que les
diametres du soleil doivent etre
Egaux dans tous les tems del’année
mais l’experience montre qu’ils
paroissent inegaux, on peut donc conclure avec sureté
que lhipothese dont cette Egalité est une consequence [98v/16] est fausse, et que la terre nocupe point lecentre de l’orbite du soleil,
mais il faut bien prendre garde de ne pas mettre plus que saconclusion quil ni doit avoir
etnepoint charger l’hipothese entiere d’un defaut qui ne retombe
que sur l’une de ses parties, p E,
mr. descartes a attribué lachute des corps vers le centre dela terre
a un tourbillon dematiere fluide
qui pousse Les corps vers ce
centre par son tournoyement
rapide autour dela terre, mais
mr. hughens afait voir par une experience incontestable que selon
cette suposition ces corps devroient
tombre, non aucent[re] perpendiculaire
ment [atiré] delaterre et non pas ason centre, on peut donc
conclure dela qu’un tourbillon de matiere fluide tel que mr descartes la conçu nesauroit produire lachute des corps vers [93/99r/17] le centre delaterre, mais on seprecipiteroit trop, si on en vouloit
conclure qu’une matiere fluide nopere ce phenomene; il en est
dememe du tourbillon
qui, selon mr descartes emportent les planetes autour dusoleil, car
mr neuton afait voir quecette suposition nes’accordoit point avec
les regles de Kepler, on endoit
donc inferer que le mouvemt
des planetes nest point leffet
du tourbillon dematiere fluide que mr. descartes avoit suposé pr les Expliquer, mais on ne peut
point enconclure legitimemt
qu’aucune matiere fluide ne
peutetre lacause de ces mouvems.
21 Les hipotheses nesont donc que des propositions probables
quiont un plus grand, ou un
moindre degré de certitude, selon quelles satisfont a un nombre [99v/18] plus ou moinsgrand des Circonstances qui accompagnent le
phenomene quel’on veut Ex
pliquer par leur moien,
etcome untres grand degré
de probabilité entraine notre
assentiment et fait sur ns pres
que lememe effetque lacertitude
les hipotheses deviennent enfin des verités quand leur
probabilité augmente
a un tel point qu’on peut la
faire moralemt passer pr une
certitude, et c’est cequi arrivé au sisteme du monde de Copernic etacelui demr. hughens sur lanneau de saturne.
22 Une hipothese devient au contraire improbable apropor
tion qu’il s’y rencontre des
circonstances dont cette hipothese nerend point raison, come [94/100r/19] dans le sisteme de ptolomée.
23 Quand on fait une hipothese on doit avoir des raisons pr
preferer la suposition sur
laquelle elle est fondée atoute
autre suposition, car sans cela on debite des chimaires et des
principes precaires qui n’ont aucun fondemt.
24 Il est donc necessaire non seulemt quetoutcequ’on supose
soit possible, mais encore qu’il
soit possible dela maniere qu’on
l’employe, et que les phenomenes
en decoulent necessairemt, et
sans etre obligé de recourir
a de nouvelles
sans cela la suposition nemerite
pas lenom d’hipothese, mais celui de
fiction indigne d’un philosophes.
25 Si ceux qui ont voulu expliquer tant d’effets surprenans [100v/20] parle moien des particules crochuës, branchuës etcanelées
avoient fait attention ace
qui est requis pr faire une
hipothese qui merite veritable
ment le nom philosophique
ils nauroient point retardé
come ils fait les progrés des
sciences en creant des montres quil falloit ensuite combattre
come des realités.
26 Mais en distinguant entre lebon etlemauvaisusage des
hipotheses, on Evite les deux
Extremités, et sans se livrer aux
fictions on n’ote point aux
sciences une methode tres necessaire
al’art dinventer, et qui est la
seule qu’on puisse emploier dans
les recherches difficiles qui
demandent lacorrection deplusieurs siecles et les travaux
avant d’atteindre a une certaine perfection [95/101r/21] etl’on ne doit point craindre que par cette methode laphilosophie
devienne un amas de fables, car
on avu quon ne peut faire une
bonne hipothese quelors qu’on
a un grand nombre des faits
et des circonstances qui accompagnent
un phenomene quon veut
Expliquer, et que lhipothese nest vraie que lorsqu’elle rend raison detoutes les circonstances, l’invention des
bonnes hipotheses seront donc
toujours louvrage des plus
grans hommes, Copernik, Kepler, Hughens, descartes, leibniz, mr. neuton meme ont tous imaginé des
hipotheses utiles pr
Expliquer des phenomenes
compliqués et dificiles,
et on na point a craindre davoir trop deces sortes dhipotheses, les Exemples deces grans homes doivent ns faire voir combien ceux qui veulent les banir delaphilosophie entendent mal les interets des sciences.
- “effets“ replaces „phenomenes“; Du Châtelet very likely first wanted to write: phenomenes quens observons
- A: qu’il faut souvent
- A: utiles
- Not in A
- A: et
- Not in A
- Read: y mène
- A: celles que les autres [breaks off here]
- A: se pourvoyer pour pouvoir enfin
- Not in A
- A: come
- A: mit le monde savant
- A: et
- A: devroient
- Not in A
- A: ils les ont apellées
- A: desaprouver
- A: une telle connoissance
- Not in A
- A: une
- Not in A
- A: Quand on supose
- Not in A
- A: de hipothese philosophique, est
- A: chemin
- A: travaille
- A: son travail sera
- Not in A
- A: que si, de ces
- A: et
- A: fuit
- A: c’est de cette façon
- A: experience
- A: ns avons
- First demo[nstrations] was cancelled before Du Châtelet continued with observations
- Before afaire we find the cancelled word „un“
- Read: sont
- A: anneau l’arge , very likely Du Châtelet wanted to write „anneau large“
- Two cancelled unfinished words before „qui“: „brillan refle[]“
- Not in A
- A: mais [enc] il predisoit encore
- Marginal note: lexemple des nombres
- Not in A
- A: servi souvent
- Between „l’accompagnant“ and „ni“ we find cancelled: „par“. Very likely Du Châtelet first had in mind to write „par le seul secours des experiences et des verités“.
- A: seul secours
- Read: le risque
- A: attire un brin depaille nauroit pu manquer de perdre la peine, et devoir renverser son hipothese, puisqu’en frottant les autres corps come on avoit frotté la cire despagne, ils selectrisent aussi, car nayant point connoissance de cette Circonstance il n’auroit pu la prevoir dans son Explication. - Cancelled marginal note: [metrai je] le plus grand nombre possible
- Mistakenly repeated
- Between „ote“ and „point“ we find cancelled the word „son“ - Here we find two marginal notes, a cancelled one - une hipothese &c pag. 15 - and a second one that replaces the first one: une experience &c. Du Châtelet first wanted to continue with the text of § LXV., but then decided to insert the text of § LXIV.
- Marginal note on page 14: Escrives cet article quoiqu’entoute. - Later on cancelled marginal note at the end of this passage on page 15: ie nentens pas cela. There is a second marginal note very likely responding to the cancelled one: savoir ou je le mettrai.
- A: ces
- A: qu’une seule experience
- A: l’hipothese come fausse; here Du Châtelet first wrote „ainsi une hipothese“, but cancelled it and continued as follows: Les astronomes ...; it could be that she first wanted to write: „ainsi une hipothese peut etre vraye“ (which is the beginning of the next paragraph). - Before „ou“ we find the word „cette“; very likely Du Châtelet first wanted to write „cette consequence“, but then decided otherwise.
- A: songé
- Not in A
- A: circonstance
- Below that line we find cancelled: et que quelques unes
- Between „l’autre,“ and „alors“ we find the cancelled word „il“.
- Between „partie“ and „ qui“ we find cancelled "sur laque[lle]"
- Here a sign with the following remark: mais il faut pag. 16. The text to be inserted here is on page 16, i.e. 98v. - Compare this passage with the text of § LXIV. in version E.
- Between „paroissent“ and „inegaux“ we find cancelled the word "Ega[ux]"
- Between „que“ and „lhipothese“ we find cancelled the word "l’inegalité"
- Later on cancelled marginal note: celanetil pas contradictoire a cequi a Eté dit pag. 14. This note referred to the passage of the first draft A (and B) that was later on cancelled in the revised version E.
- Later on cancelled marginal note: definition du mot de phenomene et de celui d’hipothese
- Marginal note: un phenomene est une aparence que nos sens ns representent confusement
- Later on cancelled marginal note: que veut dire la moralemt
- Not in A
- Later on cancelled marginal note: que veut dire precaires
- Read: philosophe
- Read: monstres
- Not in A
- Between „hommes,“ and „Copernik“ we first find cancelled the word „la“ and then: et il nest
How to cite:
CHAPTER FOUR, Version B. In: Du Châtelet, Émilie: Institutions de physique. The Paris Manuscript BnF Fr. 12265. A Critical and Historical Online Edition.
Edited by Ruth E. Hagengruber, Hanns-Peter Neumann, Aaron Wells, Pedro Pricladnitzky, with collaboration of Jil Muller. Center for the History of Women Philosophers and Scientists, Paderborn University, Paderborn.
Version 1.0, April 4th 2024, URL: https://historyofwomenphilosophers.org/dcpm/documents/view/chapter_four/version/b/rev/1.0